Une lettre envoyée par le ministère de l’enseignement supérieure et la recherche scientifique à tous les établissements universitaires en Tunisie afin de « spécifier leur besoins en systèmes et applications Microsft« .
Est ce la fameux accord signé en 2006, entre le gouvernement de Ben Ali et Micro$oft qui est toujours en vigueur ? Ou c’est un autre accord signé post-révolution ? Car à ma connaissance l’accord de 2006 prend fin en 2011. Pour rappel l’état Tunisien a payé, en 2009, 7,8 millions de dinars et 6,3 millions de dinars en 2010 pour l’acquisition des licences des produits Microsoft (source). Des millions de dinars jeter à la firme de la fenêtre.
N’est il pas temps que nos instances nationales et surtout le ministère de l’éducation et le ministère de l’enseignement supérieure et la recherche scientifique investissent dans des solutions durables avec forte valeur ajoutée basées sur les logiciels libres ?
Tout à fait d’accord. D’autant plus que les nouvelles distributions des systèmes d’exploitation libres allient la légendaire robustesse et optimisation de l’utilisation des ressources de leurs prédécesseurs à une ergonomie et une facilité d’utilisation qui dépassent de loin celle de Mircrosoft (et la je cite à titre d’exemple le fiasco annoncé de Windows 8). Ce qui est plus étonnant encore c’est de tolérer des dépenses superflues pareilles alors que d’autre côté on tape dans le budget de la recherche scientifique (ce budget vient d’être revu à la baisse il y’a quelques jours à en croire un mail adressé à mon unité de recherche).
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Honteux. C’est malheureusement comme ça dans de nombreux pays encore même si nous avons de plus en plus d’exemples d’adminisatrations qui passent au libre.
C’est pas possible de gaspiller autant d’argent en licences pour des produits qui ont de très bons homologues dans le libre. Je pense que la méconnaissance ou la peur freinent un peu les décideurs mais sincèrement, une petite Debian stable sur chaque poste de l’Etat et ça roule, y’a vraiment pas besoin de plus pour la plupart des gens, surtout à l’heure où de plus en plus de logiciels existent sous la forme d’applications Web.
Les systémes opensources neçessites un temps d’apprentissage et de formations non negligable (on peut utiliser linux comme un windows mais dans ce cas on passe à coté de ses avantages)donc c plus simples et surtout façile pour l’etat de continuer à utiliser une solution connu et plus au moins matrisée par les utilisateurs, et surtout ils ne veulent pas se casser la téte avec la complexité du deploiement d’une telle solution.
Justement, Rapidos, là est la clef. Faut-il investir dans un apprentissage et une formation durable du personnel ou investir dans des licences qui expirent après quelques années ?
Bien évidement si on fait les comptes à court terme on est perdant financièrement mais à long terme nous serons gagnant à 1000%, d’ailleurs beaucoup d’exemples le montre.
Ce que tu avances Rapidos est une idée reçue que j’ai eu l’occasion d’infirmer. J’étais un incorrigible adepte des produits Microsoft avant de faire une transition spontanée qui s’est avérée facile et très encourageante vers l’OpenSource (Système d’exploitation et Bureautique inclus). Il est vrai qu’au début des années 2000 installer une distribution de linux relevait de l’exploit informatique : il fallait avoir une bonne connaissance de sa configuration hardware (et aussi en avoir une dont tous les éléments seraient supportés par la distrib’) sans oublier de s’armer de beaucoup de patience.
Aujourd’hui ce n’est plus désormais le cas, l’installation d’une Fedora (pour prendre un exemple) ne prend que quelques minutes (vs les 40 minutes en moyenne pour un Windows), on peut essayer le produit avant d’installer et même l’installer sur une clé USB et donc disposer d’un système mobile amorçable sur différentes machines. Pratiquement tous les composants (graphiques, de stockage et autres) sont reconnus automatiquement et même exploités avec de meilleures performances. Au final l’installation d’une distribution Linux est aussi simple que l’installation d’un Windows avec l’avantage de la rapidité et l’efficacité en plus.
Je ne suis pas d’accord aussi quand tu dis qu’utiliser une distribution Linux comme une windows ne serait pas efficace car déjà et dés le départ on dispose des avantages suivants:
– Une meilleure utilisation des ressources matérielles et là je peux développer d’avantage : j’ai eu un Netbook Dell qui roulait comme une veille 404 bâchée sous Windows Starter et qui s’est transformé en disaons une Golf 5 sous Fedora 16. Avec Fedora comme moteur, je pouvais réellement profiter de la navigation sur internet et de la visio-conférence. Un autre exemple avec ma machine de bureau (Une Core2 Duo avec 2 Go de mémoire) avec laquelle il m’était impossible de faire du développement sous Eclipse avec une BD Oracle et un serveur d’application tournant derrière sous Windows (lenteur pas possible). Avec une Fedora 14 j’ai résolu mon problème et au-delà du développement efficace ma machine est presque utilisable comme un serveur.
– L’oubli définitif des solutions Anti-virus. Et oui ! Dans la compagnie du secteur public qui m’embauche et où je suis le seul à utiliser Linux, je suis aussi le seul à ne pas couter un licence de plus pour l’AV contracté mais aussi le seul à ne pas souffrir quand une tâche de scan global est lancé sur tout le parc de la compagnie (les machines sous Windows devenant inutilisables pour un moment).
Pour conclure, une distribution linux est plus facile à installer et à déployer et elle s’avère plus payante côté exploitation des ressources matérielles. On n’a pas toujours besoin de taper (et don d’apprendre) de nouvelles commandes directement sur la console vu que beaucoup de logiciels disposant de GUI sont disponibles : navigation et administration du système de fichier, impression, bureautique, audio, vidéo et internet.