La communauté Camerounaise publie régulièrement un journal appelé « Aventure Libre » pour renseigner la communauté sur ces dernières activités, donner des conseils et autres astuces, etc… Un jour j’ai trouver dans ma boite mail une invitation de Willy (l’un des responsables de la publication du journal) pour écrire l’éditorial du future quatrième numéro. L’invitation m’a fait énormément plaisir et je ne pouvais que l’accepter avec un grand honneur. Voici donc mon éditorial :
On me pose souvent la question : « Pourquoi Ubuntu parmi toutes les distributions GNU/Linux ? » J’avoue ne pas avoir une réponse franche car dans mon choix il y a une partie affective. Mais si j’essaye d’argumenter mon choix je dirais qu’il y a deux points qui ont guidé mon choix. Le premier est affectif et il vient du fait que cette distribution a quelque chose d’africain en elle. Si ce n’est pas son créateur Sud-africain [1], alors ça sera l’origine de son nom Ubuntu [2]. Le second, plutôt concret, est la communauté qui entoure cette distribution.
Quoi de plus agréable, pour un nouveau qui arrive dans ce monde libre, que de trouver d’autres personnes, plus ou moins expérimentées, qui sont a son écoute et qui sont là pour le prendre en main et l’aidé à trouver son chemin dans ce nouveau monde. Des personnes qui ne demandent rien en retour et que leur seul motivation est le partage d’expérience et de faire apprendre aux nouveaux ce qu’ils ont appris d’autres quand eux même étaient des nouveaux arrivants dans ce monde inconnu. Des personnes qui croient que l’individu « n’est ce qu’il est que grâce à ce que nous sommes tous ».
Grâce à internet on peut trouver ces personnes, qui composent la communauté Ubuntu, partout dans le monde [3]. En plus de cette présence virtuelle via les forums, les listes de diffusions, les canaux IRC, et j’en passe, un contact humain en « real life » est un plus non négligeable dans une communauté. C’est de là que vient l’idée d’avoir des communautés locales par région, par pays ou même par langue. Ces communautés qui en plus d’une assistance à distance assurent des manifestations et des rencontres dans le monde réel où le contacte humain ne peut que consolider les liens au sein de la même communauté.
Il est vrai que dans notre contexte africain où les ressources matérielles se font souvent rares la tâche des défenseurs des logiciels libres et plus difficile. Mais avec beaucoup de volonté et en mettant la main dans la main un petit groupe peut faire beaucoup. Je prend l’exemple de ma communauté Tunisienne (Ubuntu-tn [4]) qui a débuté (en 2007) par l’initiative d’une personne et que grâce au travail fait par pas plus qu’une dizaine de membres est devenue en Juillet 2008 une communauté locale approuvée par Ubuntu. Ainsi nous étions la deuxième communauté approuvée en Afrique (la première étant l’Afrique du Sud). Fin 2009 c’était au tour du Maroc de voir ça communauté devenir approuvée et j’espère que la communauté Camerounaise ne tardera pas à l’être.
Dans chaque ville que nous, la communauté Ubuntu-tn, visitons en Tunisie pour parler de Ubuntu et des logiciels libres, on nous pose souvent la question : « Qu’est ce que vous gagner en faisant ça ? » ma réponse est toujours claire, il n’y a rein de plus valeureux que de connaître des Hommes (avec un grand H) dans tous les coins de la Tunisie et voilà que maintenant et grâce à Ubuntu et aux logiciels libres je voyage hors des frontières Tunisiennes et je partage mes pensés avec des lecteurs (et je souhaite de tout cœur des futurs amis) Camerounais que je n’aurais pas eu la chance de les croiser autrement.
Finalement, je conclue cet éditorial avec une citation qui me plait beaucoup « La route est longue mais la voie est libre ».
Librement.
[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/Mark_Shuttleworth[2] http://fr.wikipedia.org/wiki/Ubuntu#Le_nom
[3] http://loco.ubuntu.com/
[4] https://wiki.ubuntu.com/TunisianTeam