Il y a quelques mois j’ai parlé d’une lettre envoyée par le ministère de l’enseignement supérieure et la recherche scientifique à tous les établissements universitaires en Tunisie afin de “spécifier leur besoins en systèmes et applications Microsft“. Aujourd’hui, MIRACLE, c’est une autre lettre qui est envoyée aux différentes instituions universitaires recommandant le déclenchement d’un processus de migration vers les logiciels libres.
Est-ce par conviction ? nos « décideurs » ont-ils finalement compris l’intérêt d’utiliser les logiciels libres dans l’éducation ? Malheureusement non ! est c’est encore une affaire de $ ou plus-tôt une affaire de dinars – par millions. En effet le contrat liant Microsoft au ministère n’a pas était renouvelé faute d’accord sur le prix forfaitaire pour les licences des différents produits de la firme de Redmond.
L’histoire se répète ? Peut être, mais j’espère me tromper :-/
D’après mon analyse, tout laisse à croire que cette nouvelle recommandation n’est qu’une nouvelle manœuvre de chantage entre le ministère et Microsoft pour que cette dernière baisse les prix voir encore plus. En effet, il ne faut pas oublier qu’au début des années 2000 le gouvernement tunisien sous Ben Ali a déclenché tout un programme national de migration vers le libre, des centaines d’enseignants universitaires ont était formés et certifiés, création du secrétariat d’État à l’informatique, à l’Internet et au logiciel libre, etc. Finalement, grâce à Wikileaks, nous avons découvert que ce projet d’envergure nationale n’était en fin de compte qu’un chantage pour que Microsoft accepte, entre autres, de « former des officiers gouvernementaux, au sein du ministère de la justice et du ministère de l’intérieur, sur la façon d’utiliser l’informatique pour lutter contre le crime. » (06TUNIS2424). Ce qui signifie en des termes plus compréhensible : aider la dictature à surveiller et contrôler ses sujets.