Avant de commencer cette deuxième est dernière partie de ma réponse à la lettre ouverte à la communauté Ubuntu Tunisie, je voudrai signaler ma grande déception des accusations et des attaques faites par l’auteur de la lettre à un autre membre de la communauté locale Ubuntu-tn et de la communauté Ubuntu internationale. Une grande déception d’autant que ces accusations viennent d’une personne qui a signé un code de conduite où il est clairement indiqué que le respect des autres est une valeur importante pour un membre de la communauté Ubuntu. Je ne prendrai pas position sur cette histoire, mais je souhaite que le respect, même dans la différence, reste de mise.
La question principale dans la lettre ouverte était « à quand votre (notre) révolution ? ». La réponse est que elle était déjà faite il y a presque une année, en mai 2010, plusieurs mois avant la révolution Tunisienne. Des membres de la communauté ont remarqué que la situation dans la communauté est regrettable : plusieurs réunions mensuelles reportées, un manque d’engagement pour la réalisation des tâches nécessaires, et que plusieurs membres qui se sont engagés à assurer ces tâches ne sont plus capable de le faire faute de temps et/ou par manque de volonté. Partant de ce constat d’échec et après plusieurs tentatives pour redresser la barre et après des longs débats et discussions, les membres responsables ont décidés – j’utilise un terme de notre révolution nationale – de se « dégager » pour laisser la place aux jeunes et mettre du sang neuf dans les veines de la communauté.
Bien évidemment et comme à chaque fois où il y a vacation d’un poste de responsabilité, nous avons lancé un appel à candidatures dans notre liste de diffusion, mais hélas il n’y a pas eu suffisamment de candidatures pour reformer le groupe. Donc, serte notre révolution a eu lieu mais malheureusement la reconstruction nécessaire après chaque révolution n’a pas eu lieu.
Actuellement il n’y a aucun membre avec un poste de responsabilité dans la communauté à part le poste de de LoCo contact car notre communauté doit garder un lien avec la communauté internationale. Notre communauté continue donc d’exister et de survivre grâce à la volonté de quelques membres qui organisent quelques événements et grâce à quelques membres qui rédigent quelques rapports sur ces quelques événements. Pour information ce « quelques » désigne parfois un seul membre. Nos réunions IRC mensuelles n’ont plus lieux, aucun rapport d’activité mensuelle n’est rédigé, etc… Pour résumer je dirai que notre communauté est dans un état très critique et que si il n’y aura pas une nouvelle équipe jeune, dynamique et engagée pour la reprendre son avenir me semble sombre.
Comme toute communauté, la notre ne pourra continuer à exister que si il y aura un groupe de volontaires qui s’engagent à la réactiver et qui s’impliquent fortement dans les différentes tâches nécessaires à sa survie. Dans la lettre ouverte Rafik lance un appel à la reconstruction de la communauté avec mon leadership. Je suis d’accord qu’une reconstruction est plus que nécessaire, mais en aucun cas je voudrai être un leader. D’ailleurs personnellement je déteste ce mot dans le contexte d’une communauté et je préfère voir un groupe de leaders qui s’entre aident au lieu d’avoir un leader. En 2007, je n’ai pas intégré la communauté pour être un leader, je l’ai intégré car je croyais en elle et aux valeurs qu’elle véhicule, mais mon engagement et mon activité au sein de la communauté ont fait que je sois l’un des leaders.
D’ailleurs le fait que j’étais parmi les leaders fait que j’ai certainement ma part – voir peut être la plus grande part – de responsabilité dans la situation à la quelle se trouve notre communauté. C’est pour ça que j’ai démissionné il y a des mois de la dernière responsabilité que j’occupai. J’ai donc quitté cette responsabilité avec un constat d’échec dans ma mission, mais une chose est certaine : j’ai fait de mon mieux, mais peut être pas de la meilleure façon.
La communauté Ubuntu-tn n’appartient à personne, ni à moi, ni à aucun des leaders, ni aux membres du MC, elle appartient à ceux qui s’impliquent pour la faire vivre et survivre. Il y a donc de la place à prendre. Je m’adresse donc à tout lecteur qui a le courage de lire mes deux réponses à la lettre ouverte : si tu es un utilisateur de Ubuntu, si tu crois aux valeurs que véhicule cette distribution et aux valeurs des logiciels libres et si tu veux partager ta passion avec d’autres personnes de toute la Tunisie et du monde entier alors c’est simple : rejoins la communauté et engage toi. Personnellement, et je pense que c’est le cas de tous les autres membres du MC, je serais présent pour passer le relais et partager la petite expérience que j’ai eu pendant ces 3 ans de responsabilité.
Longue vie à la communauté Ubuntu Tunisie.