Ubuntu Global Jam 13.09

AfficheLa communauté Ubuntu Tunisie organise, comme à son habitude, la nouvelle édition du Ubuntu Global Jam (UGJ) du 13 au 15 septembre 2013 à l’ISET de Sidi Bouzid.

Les événements Ubuntu Global Jam sont organisés autour du monde par des contributeurs et des fans de Ubuntu, où les communautés locales (LoCo) s’entraident à écrire de la documentation, à découvrir, trier et réparer des bugs et à tester la prochaine version Ubuntu. Ces événements sont également accompagnés de présentations sur divers sujets.

Liens vers l’événement :

Dossier Micro$oft : réunion dans le ministère des TIC

Suite à la polémique provoquée par l’annonce par le gouvernement tunisien de l’ « Adoption du principe d’un partenariat total avec Microsoft« , le ministère des technologies de l’information et de la communication a invité quelques activistes et militants du libre de différentes associations pour une réunion débat avec le ministre M. Mongi Marzouk.

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Dans l’attente du PV officiel de la réunion voici, en vrac, des points que j’ai retenu lors du débats qui a eu lieu. Ceci reflète ma vision personnelle de cette réunion et n’ai pas le point de vue officiel.

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  • Les négociations entre Microsoft et le gouvernement tunisien ont débuté depuis plus d’une année. Microsoft, essaye de forcer la main du gouvernement pour accélérer la conclusion de l’accord final. Elle a même impliqué l’ambassade US pour qu’elle intervienne. Microsoft menace même de porter plainte contre le gouvernement tunisien pour non respect des droits d’auteurs. Alors que, normalement, c’est au gouvernement tunisien de porter plainte contre cette société pour son implication dans la surveillance des citoyens tunisiens et la censure lors de l’époque de ZABA.
  • Microsoft estime, en suivant les appels d’offres, que le parc informatique des institutions publiques est composé de 34000 PC dont 15000 sont sans licence pour le système. 35% de ces 15000 PC utilisent aussi la suite bureautique sans licence. Elle exige que le gouvernement règle ces licences sur une période de 3 ans et que le gouvernement doit faire ces achats futurs en exigeant que leur système et leur suite bureautique soient achetés avec une licence originale. Le prix par licence n’est pas encore connu, ou le ministère ne veut pas l’annoncer actuellement. Pour rappel dans le contrat de 2006-2011 le prix d’une licence était de 170$ pour plus de 70000 PC. Un prix exorbitant par rapport à d’autres contrats signés par la même société avec d’autres gouvernements, on parle de 15$ par licence pour le Brésil. Sachant aussi que Microsoft paye des universités pour que ces dernières enseignent avec leurs produits.

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  • Le ministère de l’éducation a déjà arrivé à un accord avec Microsoft pour avoir une licence à 2.5$ par installation. Alors que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique n’a pas arrivé à un accord et entame un processus de migration vers les solutions libres, faute de moyens et non pas par conviction comme je l’avais prédit. D’ailleurs un programme national de formation des agents du ministère sera lancé avant le début de la prochaine année universitaire.
  • Nous avons aussi signalé à M. le Ministre que vu la position de notoriété du ministère par rapport au gouvernement dans le domaine des TIC, et vu ce qui s’est passé lors de la signature du contrat avec Microsoft en 2006, une foi le ministère des TIC aurait signé, il va y avoir un raz de marré (de la part des DSI des ministères et des structures publiques) de contrats de grès à grès et d’appels d’offres orientés Microsoft en se référent à cette signature.
  • Le ministère a demandé l’appui de la communauté et des experts pour fixer une stratégie nationale qui permettra, à court terme, de limiter la dépendance du gouvernement vis-à-vis de Microsoft, voire la rompre totalement en assurant une migration étudiée et efficace vers des solutions libre. Des projets pilotes seront mis en place d’ici peu où le soutien de la communauté sera très important.

La route est longue mais la voie est libre.
Affaire à suivre …

Finalement le gouvernement signe avec Micro$oft

Dans mon dernier article « Micro$oft jetée par la fenêtre de l’université tunisienne ! » j’avais émis des doutes sur les motivations du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique quand à ça recommandation de privilégier l’utilisation des logiciels libres dans les institutions universitaires tunisiennes.

La réponse n’a pas tarder à parvenir et on apprend aujourd’hui, dans la page officielle du gouvernement qu’une session de travail ministérielle consacrée à l’étude du dossier du contrat avec la société Microsoft a eu lieu le 26 juin 2013.

Voici une traduction* de l’annonce :

Session de travail ministérielle consacrée à l’étude du dossier du contrat avec la société Microsoft : Adoption du principe d’un partenariat total avec Microsoft sur la base d’un programme intégré.

 

M. Ridha Saidi, Ministre auprès du Premier ministre chargé des finances, a assisté hier soir (ndlt 26 Juin 2013) au palais du gouvernement à la Kasbah, à une session de travail ministérielle consacrée à l’étude du dossier du contrat avec la société Microsoft.

 

À l’issue de cette session, une recommandation a adopté le principe de partenariat global avec Microsoft sur la base d’un programme complet qui assure l’intégration des projets et des programmes de l’administration et des  ministères de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur et de la formation professionnelle et l’emploi, d’une part et d’autre part, les programmes capables de promouvoir le développement du secteur de Technologies de l’information et de la communication en Tunisie.

 

La session a également approuvé la création d’un comité directeur regroupant tous les ministères concernés et avec la participation du Premier ministère qui aura pour mission la mise au point d’un dossier complet en vertu de la loi d’orientation n°13 du 19 février 2007, relative à l’établissement d’une économie numérique, la loi n°1290 du 28 mai 2007, relative aux règles et aux procédures de signature des accords de partenariat dans le secteur de l’économie numérique, et la loi n°2019 du 23 juin 2009 qui la modifie, et de le présenter à un conseil ministériel dans les plus brefs délais.

 

République tunisienne
Présidence du gouvernement
Services du conseiller en communication
Tunis le 27 juin 2013

 

* : traduction collaborative par la communauté.

MAJ (05/07/2013) : Rien n’est encore signé entre le gouvernement et Micro$oft. Les négociations sont encours.

Quelques réactions à chaud :

Micro$oft jetée par la fenêtre de l’université tunisienne !

Tux-vs-Ms

Il y a quelques mois j’ai parlé d’une lettre envoyée par le ministère de l’enseignement supérieure et la recherche scientifique à tous les établissements universitaires en Tunisie afin de “spécifier leur besoins en systèmes et applications Microsft. Aujourd’hui, MIRACLE, c’est une autre lettre qui est envoyée aux différentes instituions universitaires recommandant le déclenchement d’un processus de migration vers les logiciels libres.

Est-ce par conviction ? nos « décideurs » ont-ils finalement compris l’intérêt d’utiliser les logiciels libres dans l’éducation ? Malheureusement non ! est c’est encore une affaire de $ ou plus-tôt une affaire de dinars – par millions. En effet le contrat liant Microsoft au ministère n’a pas était renouvelé faute d’accord sur le prix forfaitaire pour les licences des différents produits de la firme de Redmond.

L’histoire se répète ? Peut être, mais j’espère me tromper :-/

D’après mon analyse, tout laisse à croire que cette nouvelle recommandation n’est qu’une nouvelle manœuvre de chantage entre le ministère et Microsoft pour que cette dernière baisse les prix voir encore plus. En effet, il ne faut pas oublier qu’au début des années 2000 le gouvernement tunisien sous Ben Ali a déclenché tout un programme national de migration vers le libre, des centaines d’enseignants universitaires ont était formés et certifiés, création du secrétariat d’État à l’informatique, à l’Internet et au logiciel libre, etc. Finalement, grâce à Wikileaks, nous avons découvert que ce projet d’envergure nationale n’était en fin de compte qu’un chantage pour que Microsoft accepte, entre autres, de « former des officiers gouvernementaux, au sein du ministère de la justice et du ministère de l’intérieur, sur la façon d’utiliser l’informatique pour lutter contre le crime. » (06TUNIS2424). Ce qui signifie en des termes plus compréhensible : aider la dictature à surveiller et contrôler ses sujets.

CLibre est née

CLibre LogoC’est officiel l’Association pour la Culture numérique Libre est née le 28/05/2013. Le bébé se porte bien et les parents sont excités de la voir grandir et s’épanouir.

Une petite présentation s’impose :
Nom : Association pour la Culture numérique Libre – CLibre.
Siège social : 57 Avenue Habib Bourguiba 5035 Sayada.
Objet : Diffusion et promotion de la culture numérique libre.
Objectifs :

  • Développement d’applications dans les domaines des logiciels libre et des données ouvertes.
  • Utilisation des logiciels libres dans les institutions publiques pour s’adapter avec les nouvelles technologie à moindre coût et avec une efficacité accrue.
  • Assister les institutions publiques pour leur permettre de publier les données ouvertes.
  • Assister les associations en leur offrant des outils libres.
  • Organisation des formations dans le domaine de la culture numérique libre.
  • Participation au développement et à l’arabisation des logiciels libres.

Membres fondateurs :

  • Président : Nizar Kerkeni
  • Vice président : Yamen Bousrih
  • Sécrétaire général : Ahmed Sghaier
  • Vice sécrétaire général : Rached Alaya
  • Trésorier : Habib M’henni
  • Vice trésorier : Nada Karchoud.

JORT CLibre

Journée des Logiciels Libres – JLL’13

JLL’13 – Open Source Inspiration… Only for minds that remain free

JLL13

Le CLLFST, le Club des Logiciels Libres à la Faculté des Sciences de Tunis, organise chaque année, depuis 2004, la Journée des Logiciels Libres au sein de la FST, cet événement n’est pas dédié uniquement à ses étudiants mais c’est une fête ouverte à tout le monde à l’échelle nationale. Elle vise à promouvoir le développement des logiciels libres en général et du système d’exploitation GNU/Linux en particulier à travers des workshops et des conférences qui s’étalent tout au long de la journée.

Le CLLFST est considéré  comme le club le plus actif au niveau du campus, cette année a été marquée par l’organisation du BILFST sous le thème « Set minds free », et le JLL’13 sera le deuxième plus grand événement de cette année.

Au programme

09:00 – 12:00 : Workshops : Virtualisation – LXC – XEN – Analyse des malwares – Vulture – OpenERP – Steganographie – Talend

13:00 – 13:15  : Présentation CLL

13:15 – 13:45 : Cloud Computing : Khaled ben Driss

13:50 – 14:20 : Sécurité : Mr.Haythem El mir « Les opportunités du monde du libre pour la sécurité des systèmes d’information »

14:25 – 14:55 : Modernisation des sociétés avec les logiciels OpenSource 54 raisons pour que l’Afrique choisisse le logiciel libre –  NGuessan K Wilfred –

15:00 – 15:15 : Pause Café

15:15 – 15:45 : Women in OpenSource

15:50 – 16:20 : Sécurité :Mr. Belgacem Ayachi » La continuité des activités pour les infrastructures critiques, le Disaster Recovery Center (DRC). »

16:25 – 16:55 : Modèle économique des logiciels OpenSource : Walid Chaker

17:00 – 18:00 : Challenge et remise des cadeaux.

Date et lieu

Le 30 avril  2013, à la Faculté des Sciences de Tunis

Hall de l’administration : Les workshops.

La salle polyvalente : Les conférences.

Les conférenciers

Haythem El Mir : NACS Technical Manager, CERT-TCC Incident Response Team Leader, National Information Sharing and Analysis Center Manager, Information security Consultant, Information security Trainer, Spécialisations: Security Training, Open source specialist, Security audit and penetration testing, Incident handling, Information security management, Risk assessment, Security Consulting, Policies, procedures and guidelines development, IT operational management, Computer forensics and investigation.

Khaled BenDriss : Directeur associé – BU Software Engineering chez OXIA, Depuis juin 2010 : Directeur Business Unit ingénierie Logicielle, Responsable de la définition de la stratégie de la BU, Responsable du Budget et de la production de l’activité ingénierie Logicielle, Responsable du recrutement et de l’animation de l’équipe, Responsable P&L de la BU.

Oualid Chaker : VP International Business Development, eXo Platform, ancien General Manager eXo Platform SAS, Associate Professor, HEC Montreal, Department of Management Sciences.

Belgacem Ayechi : expert auprès des tribunaux spécialistes des Réseaux et de la sécurité informatique, a élaboré un avis technique sur la censure des sites web en Tunisie.

www.jll.cllfst.tn

source : communiqué.